Auteur, compositeur et interprète, Ma Saïsara s’est choisi un nom de scène placé sous le signe du voyage et des âmes nomades. Il évoque, par ses consonances, des terres lointaines : Sarah, sainte-patronne des Gitans et le peuple nomade des Masaïs.
Enfant, dans son Sud natal, Ma Saïsara se rêve d'abord danseuse. Un concert de Sting et sa passion dévorante pour la lecture puis l'écriture, la guideront finalement sur la voie de la chanson. Ses études bouclées, elle emprunte les chemins de traverse, « la contre-allée » comme le chantait Alain Bashung.
Son parcours fait alors écho à celui de nombre de ses pairs : l’aventure parisienne, les petits boulots improbables, les concerts au chapeau, les rencontres et collaborations diverses… Dans son petit studio, Ma Saïsara colle sur un pan de mur les cartes postales qu’on lui envoie, comme autant de fenêtres sur des ailleurs qui l’inspirent...
En cette rentrée 2014, Ma Saïsara publie son premier album éponyme; un album de chansons d'aujourd'hui, empreintes de musiques d'ailleurs, d’airs et rythmes rencontrés çà et là sur cette planète. A mille lieux des productions lisses et sophistiquées, ses chansons sont sublimées par les arrangements de percussions, basse, guitares, batterie, et peuvent aussi bien se jouer en guitare-voix, sans nul autre effet que celui des mélodies.
Enregistré sous la direction artistique de Greg Lampis près de Nice, ce disque aux sonorités organiques et chaleureuses mêle des accents world, blues et jazz à une langue imagée qui joue avec la musicalité du français qu’elle marie à la douceur de sa voix. Proche de l’esprit des musiques noires et latines, elle n'en conserve pas moins le côté littéraire de la chanson
française...
Sa plume aime à s'évader dans un imaginaire poétique... Avec son écriture légère et délicate, Ma Saïsara conte des petites histoires à tiroirs, évoquant ici la force sage de Césaria Evoria ("Esperança"), là le courage du migrant fuyant la misère ("Le Passeur"), ailleurs encore la possibilité d'une île-refuge ("Au Clair du Soir") ou des parents allant veiller sur leur enfant (« L’Arbre dioula»)...
En filigrane, tout n'est que formidable aspiration à un humanisme inspirateur d'espoir. Telle l'étoile guidant le voyageur.
Ma Saïsara
Sortie le 28 novembre 2014
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