Les standards, comme une source à laquelle on s’abreuve, encore et toujours. À l’instar de tout·e musicien·ne de jazz, Maxime Sanchez connaît la richesse de ces « grands airs » qu’il faut apprendre à respirer à pleines notes, jusque dans leurs silences les plus intimes. Les histoires qu’ils racontent, les images qu’ils projettent et les souvenirs souvent magiques de leur interprétation par les plus illustres sont les ferments d’un langage dont le modelage est permanent. Le pianiste, qui a inscrit son nom au palmarès de la Thelonious Monk Competition, est conscient de la dette qu’il a un jour contractée en poussant la porte de la musique et du jazz. Il sait que les fondations de sa construction musicale reposent sur ces amours, souvent discographiques, cinématographiques aussi. On n’est donc guère étonné que ce « grand répertoire » l’ait nourri au point qu’il ressente un jour le besoin de le célébrer en trio, par-delà les expériences qui furent les siennes (François Jeanneau, Magic Malik, Toine Thys…) ou les formations dans lesquelles il se présente, en leader ou coleader (Kepler, Flash Pig), compositeur attaché à l’élaboration d’un collectif et qui s’impose comme une personnalité de premier plan.
Maxime Sanchez Trio
En concert à La Scala le 6 décembre 2024
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