Renouant avec une formule qui a largement fait ses preuves, Noga et Patrick Bebey ont écumé bon nombre de scènes avant de songer à graver l’essentiel de leur spectacle « Chanson puzzle » sur un album. Outre le timbre prenant de la chanteuse, on y retrouve les subtils et délicats accompagnements du multi-instrumentiste (piano, sanza, flûte pygmée…) Patrick Bebey. D’autres complices comme le percussionniste Thierry Hochstätter, le violoncelliste Mathis Mayr ou les bassistes Frédéric Folmer et Philippe Gonnand sont venus prêter leurs talents à cet opus baptisé «ça tourne », enregistré « à la maison ».
Conjuguant avec une incroyable musicalité la spontanéité d’un « live » et l’exigence de musiciens aussi inspirés que minutieux, l’ensemble réjouira ceux qui ont pu les applaudir au Festival d’Avignon, à Paris, à Lyon, à Genève … et jusqu’au Tadjikistan ! Quant aux autres, ils découvriront, au fil des chansons, un univers onirique, loufoque, tendre, caustique, poétique… à l’image de ce duo dont la complicité est aussi évidente sur scène que sur album. Ainsi, outre le provocateur « Travail au noir », le jazzy « Kif Kif » qui s’amuse de nos contradictions, l’improvisation vocale, tout en nuances, sur « Au coeur du coeur » de la poétesse Andrée Chedid… on fond littéralement pour l’espiègle «Rêve de poupée » dont le refrain joyeux incite à laisser les filles penser, rêver et chanter... Des conseils que Noga suit à la lettre en interrogeant le « Briseur de joie » tout en louant les bienfaits du lâchage de freins (« Pas de mal »). Quant au chant, il atteint des sommets de virtuosité dans « Eli », une magnifique complainte en hébreu, « Les souffles de Birago», porté par des percussions africaines, et l’éclatant « Stabat Mater » interprété en plusieurs langues (anglais, douala, français, hébreu) où les voix de Noga et Patrick Bebey se répondent et s’entrecroisent dans une parfaite harmonie. Sans oublier « Prendre l’air », une incitation à prendre son envol vers d’autres cieux, lorsque la vie vous rogne un peu trop les ailes. Un lien symbolique et précieux que Noga tisse, tout en douceur, entre cette nouvelle production et son précédent album « Miel & Poivre ».
Concerts :
22 au 26 janvier 2014 : Théâtre du Crève-Cœur – Genève (Suisse)
11 février 2014 : Théâtre de l’Opprimé – Paris
9 mars 2014 : Fondation Heim – Genève (Suisse)
13 mars 2014 : Festival Voix de Fête – Genève (Suisse)
15 et 20 mars 2014 : Festival Jazz à toute heure (France)
26 au 29 mars 2014 : L’Auguste Théâtre – Paris
27 avril 2014 : Festival Aiguillon Song – Aiguillon (France)
3 mai 2014 : Théâtre de la Tournelle – Orbe (Suisse)
27 mai 2014 : Chanson française en Sorbonne - Paris
5 au 27 juillet 2014 : Festival d’Avignon Off
11 octobre 2014 : Festival Attention Les Feuilles – Annecy (France)
15 novembre 2014 : Théâtre de l’Arbanel – Treyvaux (Suisse)