Qu’est-ce qui a poussé Sylvain Luc à se plonger à la source de Letang ? A mêler son jazz, free fondamentalement, aux arrangements pop du réalisateur que toute la variété française s’arrache, de Manu Chao à Alain Souchon. Quand un sorcier de la six-cordes, maître de l’impro, rencontre un alchimiste des studios, on s’attend à de jolies surprises et quelques contrepieds. "Joga bonito", s’émerveillent les footballeurs brésiliens. Un bon jeu, swing ou samba, qu’affectionne particulièrement le dribbleur de partitions bayonnais, à contretemps définitivement, pour qui il n’existe pas de jeux interdits. Disons-le d’emblée : c’est certainement là le projet le plus novateur de Sylvain Luc, pourtant réputé ne jamais être là où on l’attend.