Quelques mois seulement après la sortie au Canada de l'album Une, porté par un délicat single éponyme et un clip tourné en Espagne, Diane Tell prépare sa rentrée avec une compilation qu'elle a pensée de bout en bout. Le 12 novembre, l'artiste québécoise, dont personne n'a pu oublier le Si j'étais un homme, publiera Passé simple, un best of qui ne se contente pas de seulement compiler ses plus belles chansons, mais qui en révèle aussi les petits secrets... Des secrets nichés entre un Brésil rêvé, le Québec natal, Londres, Paris et Biarritz.
Si j'étais un homme reste la chanson la plus célèbre de Diane Tell. Dans le livret qui accompagne Passé simple, l'artiste raconte pourtant que les premiers pas du titre dans ce monde n'ont guère été commodes : "Au début des années 80, je fus choisie par Radio-Canada pour représenter mon pays au Festival International de la Chanson Française de Spa en Belgique. [...] C'est pour participer à cet événement outre-Atlantique que j'ai écrit Si j'étais un homme. Échec critique, la chanson fut éliminée au premier tour mais connut, par la suite, un extraordinaire volte-face en devenant de loin la chanson la plus diffusée, reprise, vendue, et toujours appréciée du public de tout mon répertoire." Histoire classique d'une chanson mal-aimée qui devient un classique. D'autres sont plus étonnantes. Diane Tell raconte par exemple son "arrogance non voulue" face à Michel Berger qui souhaitait lui offrir un rôle dans la production canadienne de Starmania. Lors d'une rencontre, elle lui répond : "Si tu écris un jour un nouveau spectacle, Michel, je suis ton homme !" Berger lui fera alors chanter La Légende de Jimmy, un autre de ses tubes, dans la comédie musicale inspirée de l'idole James Dean.
Au fil des anecdotes, en filigrane, se dessinent les doutes, les joyeuses surprises, les voyages et les inspirations, une rencontre savoureuse avec "l'astrologue Françoise Hardy", la bossa nova (le titre Gilberto), la pop anglaise (Reprenons du départ est une adaptation d'une chanson de Coldplay, The Scientist), et deux nouveaux départs. Diane Tell a réarrangé deux chansons de son répertoire. C'est le cas de Je pense à toi comme je t'aime qui ouvre l'album. Diane Tell raconte qu'elle a composé rapidement la musique pour ce très beau texte de Maryse Wolinski. Nous sommes en 1988 sur la Côte d'Azur, Diane n'habite pas encore Biarritz. Mais une fois en studio, impossible de faire renaître la magie. C'est donc la maquette "avec toute la fraîcheur et les défauts propres aux premiers jets" que l'on entend sur l'album Dégriff'moi (1988). Avec le pianiste Vincent Réhel, Diane Tell lui donne un nouvel écrin d'une grande douceur, qui souligne parfaitement la voix plus mûre de son interprète. Un petit bijou à redécouvrir dont on entend un extrait dans le teaser de Passé simple.
Après avoir participé au spectacle de son ami Laurent Ruquier, intitulé Je m'voyais déjà, autour des chansons de Charles Aznavour, Diane Tell a rendu hommage à Vian - Docteur Boris & Mister Vian (2009) - puis écrit et composé deux albums originaux- Rideaux ouverts (2011) et Une (2013). Passionnée de photographie et de voyages, elle appuie sur le déclencheur aussi naturellement que ses mains courent sur sa guitare.
Pour célébrer à quelques mois d'intervalle les sorties de Une et Passé Simple, elle remontera sur scène à Paris au Théâtre Traversière le 30 novembre 2013. Diane sera accompagnée du quatuor à cordes Hermès. "Ils sont fabuleux ! Quatre superbes musiciens qui méritent l'attention. Ils gagnent tous les concours auxquels ils participent dans le monde merveilleux de la musique classique ! C'est un honneur qu'ils aient accepté de m'accompagner pour ce concert unique !"
Diane Tell
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